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Spoutniks don't fly in water!
28 juillet 2006

Road Trip Rock Episode 2 : De Marseille à Barcelone

Avant de continuer la prose d’Elsa (Velouria), il faut que je vous parle un peu de mon arrivée. Donc déjà je suis parti de Clermont-Ferrand avec presque une heure de retard, 23h au lieu de 22h, je sais, ça ne se fait pas surtout quand une dame vous attend, mais vous allez voir que dans le reste de l’histoire, 1h de retard, ça n’est vraiment rien, mais vraiment rien du tout… Mon arrivée à Marseille a donc été folklorique puisque l’A7 était fermée et qu’aucune déviation n’était indiquée, en attendant grâce à de multiples appels à la tour de contrôle, je suis arrivé à bon port, c’est le cas de le dire concernant Marseille. Elsa a un appart un peu comme le mien (private joke) et elle est comme je l’imaginais, c'est-à-dire incroyable et adorable! Le genre de personne qui vous réconcilie avec le genre humain… Enfin bref, nous bavardons jusqu’au levé du jour, rien de choquant non plus quand on connaît notre mode de vie, le sommeil, la verveine et les joints aidant nous nous endormons finalement…

Arrive le 18 juillet et ma première sur une plage marseillaise, plouf, l’eau y est chaude ce qui me change moi qui ne connaît que les lacs auvergnats et les baignades de l’Allier, nous bronzouillons et là, c’est le drame! Bertrand nettoie ces nulettes, les triture et hop, cassage en deux… La panique n’est pas énorme puisque Elsa et moi sommes des poissards positivistes… Nous voilà partis de la plage en aveugle avec moi en non-voyant et Elsa en chien d’aveugle, sauf que normalement les aveugles ne conduisent pas de voiture… Nous arrivons finalement sans trop de problèmes chez la tante d’Elsa où nous dégustons plusieurs Martini avant d’aller manger sans avoir oublié de boire une bière avec les charmantes Marion et Carine qui se souciaient beaucoup de ma santé, comment un auvergnat supporte la chaleur marseillaise? Elsa me fait découvrir le Borsalino, un resto bien sympa où le choupito (c’est bien ça?) est de rigueur… Le vin rouge aidant, nous parlons avec une chilienne qui en fait était autrichienne, le tout sous la guitare d’un clone de Tracy Chapman… Nous rentrons et nous nous couchons du sommeil des braves tout excités du concert du lendemain…

yeux2

Voilà le mémorable 19 Juillet, the D day, nous allons voir les Pixies en live! La journée commence doucement au rythme des 4 albums des Pixies et en milieu d’après-midi, nous commençons à nous intéresser à mes nulettes. Etant irréparables, j’opte pour des lentilles qui même sans être trop à ma vue, nous sauvent la vie! Arrive le sketch de la perte du billet pour le Gaou… Elsa est dans un état au bord de la crise de nerfs, elle pleure, je suis désemparé car même un smiley MSN triste venant d’elle, ça me retourne, alors la voir pleurer en vrai, trop dur pour moi… Et par magie, nous mettons la main sur la place, les galériens adorent toujours le moment rare où ils retrouvent ce qu’ils ont perdu, ça a été le cas ici… Nous voilà partis pour Six-Fours et le festival du Gaou en oubliant de prendre mon appareil photo. La route doit encore raisonner sur Doolittle tellement nous l’écoutions fort! Le site du Gaou est magnifique, le set des We are scientists beaucoup moins puisque tout nul, par contre les Pixies! Wahou! Nous sommes super bien placés et sur 22 singles, les Pixies nous balancent tout leur génie rageur, tout y passe, avec plein de morceaux de Surfer Rosa, je suis aux anges puisque c’est mon album préféré des Pixies! Un grand moment qui figure dans mes concerts préférés (avant Benicassim)… A la fin du set, je choppe la playlist par un geste acrobatique digne de Denis Rodman, Elsa est heureuse, je suis heureux, elle arrive à faire dédicacer cette setlist, nous sommes sur un nuage! Nous rentrons heureux en écoutant Trompe le monde à tue-tête… Le dodo est mérité même si le Trolley tentait Elsa… Après quelques joints, le sommeil nous gagne, nous partons demain pour l’Espagne!

Jeudi 20 Juillet : le but est de partir pour 13h, déjà le dessein est compromis puisque nous devons nous réveiller à peu prés à cette heure-ci… Elsa tente de taper une note sur son blog au sujet du concert de la vieille et pendant qu’elle prend une douche en ayant pris soin de me dire de ne pas toucher à son texte, je réussis quand même à effacer sa note… Je suis un peu honteux, mais je reprend vite confiance en moi quand elle perd son texte de nouveau après l’avoir retapé… Nous faisons nos sacs en n'oubliant pas la tequila et deux Chimay pour fêter le passage de la frontière. Nous partons vers 19h direction Barcelone, la ville de mes rêves! Nous sommes carrément à la bourre, mais pourquoi s'en faire? Une halte dans le fast-food préféré d’Elsa, miammmm, nous passons laisser une basse chez Sheeva et on the road again! Que c’est bon de faire des kilomètres avec quelqu’un qui chante (crie!) aussi fort que moi! Tout y passe, SOAD, the Libertines, Neutral Milk Hotel (que nous adulons tous les deux), Tool (bis), At the Drive in, Hole, Linspektor, the White Stripes, Pixies, Strokes, the Walkmen, Babyshambles, Malakwa, bref après une douzaine de CD et une vingtaine de clopes qu’Elsa me roule péniblement (private joke), nous passons la frontière franco-espagnole! Explosion de joie, ouverture de Chimay avec un briquet tout en conduisant, buvage de Chimay tout en conduisant, nous arrivons à Barcelone dans l’allégresse… Nous sommes complétement perdu ne sachant pas où aller et sans savoir où dormir, mais une seule idée : s’amuser! Nous trouvons un panneau indiquant la Sagrada Familia, la surprenante cathédrale de Barcelone réalisée par le génial Gaudi. Nous nous garons en face du monument juste sur une interdiction de stationner, normal… Nous faisons le tour d’une cathédrale non-éclairée ce qui donne des photos d’anthologie :

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Oui, la Sagrada Familia est bien derrière Elsa!

Direction las ramblas dont nous n’avons pas la moindre idée d’où elles se trouvent, il doit être quelque chose comme un peu plus de minuit… Les espagnols sont sympathiques, très bavards, mais pas crédibles. Sur 5 barcelonais, pas un seul ne nous a indiqué la même route. Oui, au fait, nous parlons très bien espagnol (Bertrand bascule en mode ironique)! Dondé esta la Rambla? Gros doute… "Dondé", est-ce que ça veut dire "où" ou "quand"? Si la signification est "quand", nous avons l’air ridicule. En plus des problèmes de langage, Elsa a envi de faire pipi! C’était la première fois que je l’entendais dire ça, ça ne sera pas la dernière. Donc en plus de chercher notre route, nous cherchons un pipi-room et dans le quartier où nous étions et vu l’heure, aucun bar n’était ouvert… Sans honte, nous rentrons dans une épicerie de nuit : Las toiletas, por favor? Et très gentiment, on nous fait comprendre que ici, ça ne va pas être possible, mais que le cybercafé d’à côté sert de WC pour les touristes perdus… Nous y allons : Utilisar las toiletas, por favor? Ca marche, Elsa ne trouve pas les chiottes ce qui me faut un sacré fou rire. La puerta a la derecha, c'est pas simple à trouver... La voilà de retour des toilettes :

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Nous repartons pour les ramblas, nous touchons au but! Nous y sommes, la rambla catalunya! C’est génial, il doit être 2h du mat’ et la foule est encore là. Nous nous baladons et sommes intrigués par des vendeurs à la sauvette qui pour un euro donnent des canettes métalliques rouges… Nous faisons cette rambla puis une deuxième plus petite pour revenir à la première… Je tombe sur un space invader, mon premier à l'etranger :

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La foule est géniale, bigarée, vive et joyeuse, je veux vivre ici… Encore des vendeurs de trucs rouges, en bons alcooliques que nous sommes, nous ne résistons pas non sans marchander, c’était de la bière bas de gamme qui soulage bien par la chaleur ibérique. Nous nous posons sur un banc, le pied magistral, nous sommes à Barcelone vers 3h du mat’ sur la plus grande rambla de la ville!

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Nous décidons de retrouver la voiture pour dormir quelque part sans savoir où… Encore un moment folklorique puisque les rues se vidant, il y a beaucoup moins de monde pour nous donner la route, de plus, Elsa a envi de faire pipi! J’apprendrai plus tard que ça n’a rien à voir avec la bière, c’est juste habituel… Un alcoolique nous donne un chemin à droite, un cyclique une route à gauche, en attendant Elsa n’en peut plus, elle fait même du stop dans une rue piétonne…

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La suite du Rock'n Roll Road Trip est ici!


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Commentaires
V
Ah tu vois que c'est la bière!
N
C'est marrant elle me l'a pas trop fait le coup du pipi à moi...
S
L'esprit de Laurent Ruquier est parmi nous! :D
L
... mais incontinente nous sépare :D<br /> <br /> Mdrr tout seul<br /> <br /> ** Sors sous les huées **
S
Oui Elsa, c'est la biére... Ou le Fanta Limon... Ou la sangria... Ou la tequila... Ou l'eau... :D
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