Spoutniks don't fly in water!

Oui, wahou, j'ai une page Myspace, ça ne sert à rien, mais je suis content, donc je le dis!

"The Body, The Blood, The Machine" - The Thermals

Du très très très bon post-rock punkisant! Je me régale! "Here's Your Future" et toutes les autres sont autant de bombes noisy à retardement! Ca tourne en boucle chez moi depuis aujourd'hui et je crois que ça n'est pas prés de s'arrêter... Du très très bon! A mettre entre toutes les mains!

Pour découvrir voilà leur page Myspace

Voilà le clip de "Pillar of Salt", on peut y voir en guest Colin Meloy des très bon Decemberists et Adam Goldberg, un acteur/réalisateur barbu qui danse un peu comme moi d'ailleurs :

"Elle était de ces femmes qu'on embrasse sur les yeux

Dont on tombe sous le charme comme on tombe sous le feu

Elle était de ces femmes qui ne laissent pas les hommes silencieux

Dont on tombe sous la mitraille rien qu'en croisant ses yeux

Elle était de ces femmes qui ne semblent pas craindre le feu

Ni le bûcher ni les flammes tout en elle vous rendait heureux

Elle était de ces femmes qu'on prie pour qu'elle vous remarque un peu

On plongerait dans ses flammes pour seulement effleurer ses yeux

Elle était de ces femmes dont un sourire vous rend heureux

Pour elle j'aurais maudit mon âme, pour elle j'aurais maudit le bon dieu

Elle était de ces femmes dont on aimerait laver les cheveux

Dont on aimerait embrasser l'âme c'est le plus grand de mes vœux

J'ai rien dit devant cette femme même pas "au fait est-ce qu'il pleut ?"

Et l'enfant que vous êtes encore Madame me met les larmes aux yeux

Elle était de ces femmes qui n'ont pas le regard bleu

Dont les yeux ont versé trop de larmes pour croire encore aux cieux

J'ai rien dit devant cette femme même pas "au fait est-ce qu'il pleut ?"

Et l'enfant que vous êtes encore Madame me met les larmes aux yeux"

"Madame" - Christophe Miossec

Vendredi 25 août 2006 :

Wolfmother : Juste la fin du concert, la faute à moi, à un pote et à un apéro qui a duré un peu trop longtemps… Le peu que j’ai entendu tient bien la route sur scène, ça développe du gros son, une sorte de Black Sabbath plus remuant pour jeunes, je ne peux pas plus en dire, je n’ai vu que 5 minutes du concert… A revoir…
Calexico : À la base, rien ne me prédestinait à adorer et pourtant les trompettes et un très bon style mariachi/western m’ont scotché… A revoir d'urgence!
Indian Arie : Ou comment emmerder tout le monde avec un concert tout pourri… J’ai même eu 10 secondes de la peine pour la chanteuse quand à la fin d’une chanson personne n’a applaudi directement… Mais la peine, c’est vite transformée en "Si on se buvait une bière pour faire passer le temps"!
Nada Surf : Nada Surf n’étant pas non plus mon grand trip, j’avais peur de me rouler les pouces d’autant que "Popular" a été expédié dés la 2éme chanson… Mais finalement, ils ont bien tenu la route à grand renfort de hit un peu mielleux. A noter l’arrivée des trompettes de Calexico pour le final, sympa!
Clap Your Hands Say Yeah : La grosse grosse deception! Je misais beaucoup sur ce set après avoir vu des extraits vidéo dans Tracks où Alec Ounsworth se déchirait bien la voix comme j’aime… Et là rien, le son était pourri avec justement la voix beaucoup trop en retrait… L’atmosphère bien que beaucoup plus noisy que sur album ne décollait pas, je suis vraiment resté sur ma faim…
Dirty Pretty Things : Je loupe une chanson, Carl Barat a un bras en écharpe (chochote!), un guitariste le remplace, le son ressemble bien à celui des Libertines (2 reprises), on pourrait s’y croire… Très bon concert, le meilleur pour le moment…
Kasabian : Le concert de Dirty Pretty Things ne sera pas resté longtemps en tête, puisque Kasabian dépote tout! Ils frappent là très fort, le son est énorme, très puissant, les mélodies haineuses sont crachées à la figure, la voix est traînante, le rythme est lourd, je me régale… Miammmmm!
TV on the Radio : Très joli set aussi d'un groupe que je découvrais sur scène, une alliance atypique entre une guitare noisy à la Warlocks et un chant soul/gospel prenant… L’univers est singulier, mais je suis littéralement rentré dedans! A revoir d'urgence!
The Raconteurs : Ils se la racontent beaucoup, Jack White n’avait pas besoin de ça, le concert se résume presque à un tube et des chansons autour pour faire 45 minutes… A noter une reprise sympathique de "Bang Bang"… A oublier vite!
DJ Shadow : Morrissey ne me tente pas, va pour DJ Shadow qui nous fait un set carrément court pour de l’électro (même pas 40 minutes!). "Endtroducing" est bien présent, je suis content mais sans plus, car j’ai trouvé que le DJ se jouait un peu de nous avec des trips un peu pénibles à l’orgue bontempi…
Le samedi sera beaucoup mieux!

Samedi 26 août 2006 :

Broken Social Scene : Il pleut, la foule n'est pas dense, il est 15h, bref ça sent le concert foireux… Mais voilà, c’était sans compter sur Broken Social Scene on stage! Déjà, un album de BSS est un moment unique, mais sur scène, une dimension supplémentaire est atteinte! C’est un moment à vivre! Une bonne claque! Quatre guitares, une basse, une violon, deux batteries, au moins 4 chants, ça s’amuse, ça communique, ça lève les instruments en l’air pour les annoncer, ça aime la musique et ça se sent… Une douzaine de musiciens vont se succéder sur scène pour notre plus grand plaisir, la foule a le sourire et en redemande même sous la pluie… Et je m’entend encore penser : "Putain, c’est beau la musique faite comme ça"! A revoir et revoir et revoir, vite, vite, vite!
Fancy : Un pote nous a rejoint pour un concert qui a le mérite de nous avoir permis de déconner un peu…
Xavier Rudd : Vu de loin, j’aime bien le didgeridoo, mais je n’ai pas entendu de musique…
Phoenix : Avec la quantité de tubes qu’ils commencent à avoir, le set s’annonçait sympathique, il le fut. Même si les morceaux ont été un peu trop à rallonge et le tempo plus lent que sur album, les français maîtrisent le sujet, le final bien que poussif m’a emballé…
Skin : Nous avons pu discuter un peu autour d’une bière…
The Dead 60’s : Ils font du ska, ils ont des hits, ils sont anglais, ça devrait passé, mais ils manquent cruellement de tripes… A oublier…
Rhésus : Je n’aime définitivement pas Rhésus… On oublie…
The Rakes : Grand moment, j’aime The Rakes sur scène pour l’énergie plus punk que new wave qu’ils dégagent et je n’ai pas été déçu. Presque tout "Capture/Release" y passe sur un rythme effréné avec une adaptation de Gainsbourg en prime. Alan Donohoe est dans son monde robotique (Gilles de la Tourette le guette?), le public suit, je suis et j’en redemande! A revoir!
Beck : Nous sommes mal placés, le concert est sympa même s’il aura pu évité les gros plans permanents de marionnettes sur les deux écrans géants! C’est marrant au début, mais quand on ne voit pas la scène, ça devient vite saoulant… Sinon Beck fait du Beck, j’ai préféré ces chansons "folk" au reste... A revoir bien sûr mais dans de meilleures conditions!
Radiohead : Radiohead, Radiohead, RADIOHEAD! Quel concert! Honnêtement, les mots me manquent! Bon nous étions mal placé au début, mais un pote a eu la bonne idée de me motiver à rentrer dans le tas sur la fin "2+2=5", résultat nous nous sommes retrouvé à moins de 10 mètres de scène pour apprécier un spectacle gigantesque de prés de deux heures! Radiohead surclasse tout le monde! Un des plus beaux concerts de ma vie! Peut-être le plus beau! Merci Radiohead!

Bon, ok, je suis un peu méchant par moment, mais j'ai quand même passé deux jolies journées que Radiohead a clôturé en apothéose magistrale!

"Mieux vaut préférer la rage
Que la politesse les faux-semblants
On sait au moins qu'un jour s'il faut tourner la page
On aura fait preuve de tempérament
On aura au moins fait trembler les barreaux de la cage
On aura pas vécu tout doucement
Certains couples deviennent parfois si sages
Qu'on se demande si ils ont un jour existé vraiment
Ils ont tellement fait et refait le ménage
Qu'on n'y voit désormais plus que du blanc
Leurs paroles passées repassées au repassage
Pas un défaut de chez eux ne sort vivant

Car rien ne peut rester comme ça dans les nuages
C'est la terre qui nous attire assurément
De toute façon on ne craint pas l'atterrissage
On sait que le scratch est prévu et même imminent

Pour avoir de nouveau du coeur à l'ouvrage
Pour croire encore à des sentiments
Qui prennent si rapidement de l'âge
Qu'on ne les reconnaît plus au bout d'un moment
Il nous faut rester le plus sauvages
Rester anthropophages le plus longtemps
Ne pas perdre le goût des carnages
Ne pas perdre le goût du sang
C'est ce qui fait que pour l'instant rien n'est flasque
Ni ton ventre ni ton rire à pleine dents
Quand j'emmerde à cent mètres tout l'entourage
Et que tu me ramènes à l'hôtel si tendrement

Car rien ne peut rester comme ça dans les nuages
C'est la terre qui nous attire assurément
De toute façon on ne craint pas l'atterrissage
On sait que le scratch est prévu et même imminent
Car rien ne peut rester comme ça dans les nuages
C'est la terre qui nous attire assurément
Et à part faire un enfant sage
Que peut-on faire de plus remuant"

"Retour à l'hôtel" - Christophe Miossec

Pour vous faire encore plus baver, voilà un extrait de l'apocalyptique final de "2+2=5" de Radiohead lors Rock en Seine!!!!! Si ça, ça ne nique pas tout, je n’y comprend plus rien! Voilà aussi "Paranoid Android", "Airbag", "Fake Plastic Trees" et "Pyramid Song"... En revoyant les extraits, j'ai la sensation géniale d'avoir assister à quelque chose d'énorme, d'unique, de transcendant!

"Trente ans et tu regardes le papier peint vieillir
Trente ans et tu veux toujours t’éblouir
Dans des nuits si longues que les jours devaient rétrécir
Trente ans et oui tu ne les as pas vu venir
Trente ans c’est peut-être le moment de s’enfuir

T’étais partant disais-tu dans un sourire
Pour tes trente ans de brûler tes souvenirs
Trente ans ne laisse plus le canapé t’engloutir
Trente ans n’attends plus que l’on vienne t’attendrir
Redeviens touchant comme quand tu voulais tout détruire

C’est entêtant ce temps qui passe sans prévenir
Tant de mésententes et tant de causes perdues
Tant de mésaventures dans de petites préfectures
Tant pis pour les victoires et tant mieux pour les défaites
De toute façon on a toujours l’air aussi bête"

"30 ans" - Christophe Miossec

Voilà la setlist de Radiohead lors de mon samedi à Rock en Seine :

1/ Airbag (Ou comment réussir une entrée en matière magique!)
2/ 2+2=5 (Une de leur plus belle chanson qui a finit en tuerie ainsi j'ai pu me retrouver à 15 mètres de la scène)
3/ The National Anthem (Ou comment foutre la chair de poule à une foule immense juste avec une basse!)
4/ My Iron Lung (Le morceau schizophrénique par excellence!)
5/ Morning Bell (Saint Cloud a chanté comme un seul homme, le pied intégral!)
6/ Fake Plastic Trees (Une montée en puissance énorme qui finit par un cri de Yorke qui vient des tripes)
7/ Videotape (Un inédit qui préfigure un superbe album à venir)
8/ Nude (Ca sent bon, un inédit aussi...)
9/ The Gloaming (Et c'est parti pour l'électro, je suis en transe!)
10/ Paranoid Android (Que dire? Thom Yorke est au sommet de son art!)
11/ All I Need (Inédit!)
12/ Pyramid Song (Imparable! Ma chanson préférée de Radiohead, j'étais fou!!!!!)
13/ Lucky ("I'm on a roll, I'm on a roll this time, I feel my luck could change, kill me sarah, kill me again with love, it's gonna be a glorious day, pull me out in the aircrash, pull me out in the lake, 'cause i'm your superhero, we are standing on the edge!")
14/ The Bends (Un classique de plus!)
15/ I Might Be Wrong (D'abord lancinant, le tout finit dans un bordel électro dévastateur!)
16/ Idioteque (Le summum de la soirée! Thom Yorke est comme un dingue et cri : "The first of the children!")
17/ Everything In Its Right Place (Le calme s’impose...)

Rappel :
18/ You And Whose Army (Commmmmmmmmme on!!!!!!!!!!!!)
19/ Bodysnatchers (Inédit!)
20/ There There (Quel son de guitare, quelle envolée!)
21/ Karma Police (Forcément!)

Le set des Babyshambles va commencer ; enfin on parle des Babyshambles, mais c’est Pete Doherty qui est la substantifique moelle du groupe, le mauvais garçon pour certains, le poète écorché vif pour d’autres, le Morrison des jeunettes, le Cobain du pauvre pour certains, l’archétype d’une génération rock perdue pour d’autres. En attendant, le FIB sera son premier concert avec son implant anti-drogue qui lui balance de la méthadone en continue. Tout le monde attend de voir l’état de l’ex-leader des Libertines, c’est un peu malsain comme ambiance, style bête de foire. J’espère qu’il sera autrement plus en forme qu’à Rock en Seine, mais le présence des Babyshambles est déjà à elle seule un miracle. Et puis, j’adore ce groupe, "Down in Albion" a été un de mes albums préférés de l’année dernières. Pete entre en scène, maigre comme un clou, torse nu avec une tête énorme et un chapeau dessus, ils nous balancent directement un "Pipedown" fait dans l’urgence, limite expédié, les Libertines ne sont pas loin.

Le concert est commencé, je suis emballé, Elsa croit même voir Karl Barat. Lâché le ballon avec des sigles pirates, Pete déploie un Union Jack avec Fuck Forever inscrit dessus, le ton musical est très punk en rupture. "Stick and Stones", "Loyality Song" et "La belle et la bête" (sans Kate Moss et son squelette) sont énormes, "Killamangiro" est un magnifique pogo, le public se régale, nous nous régalons. Je suis aux anges, le set tient carrément la route!

Nous sommes tout devant quand le moment tant espérer arrive, les Babyshambles reprennent un "Time for heroes" titanesque des Libertines, hystérie collective, je ne me sens plus, je perds Elsa dans un pogo punk que j’aime tant, une putain de chanson, une putain d’ambiance, ça sent le sang, la sincérité, l’alcool et la drogue, je me défoule le sourire aux lèvres quand je vois Elsa les mains sur la tête, je passe de force, je la choppe au milieu de la foule bondissante, je la sors de là non sans mal, elle est dans les vapes, un couillon lui a sauté dessus les coudes en avant, le brûlot punk finit et "Albion" commence et la foule reprend les noms de villes anglaises dans une belle communion, Pete reprend son drapeau britannique et il annonce la venue d’un guest, l’immense Shane Mc Gowan, leader des Pogues, groupe emblématique d’une certaine trad-music punkissante. Shane Mc Gowan est dans un état pitoyable, le ventre gros, l’air irlandais et l’haleine houbloneuse, il s’accroche pachydermiquement au micro mais nous lance quand même un hymne intemporel, "Dirty Old Town" en duo avec Pete Doherty, deux histoires du rock anglais sont réunis, tout le monde connaît cette chanson au moins entendue et chantée une fois lors d’une Saint Patrick avinée et le résultat est plutôt pas mal.

Mais il manque quelque chose, les festivaliers ont envi de sauter partout. Il y a eut "Smels like teens spirit" pour certains, il y aura "Fuck forever" pour d'autres. Les premières notes sonnent, je ne me sens plus (encore), Elsa s’est remise de son coup sur la tête, nous partons tout devant, rien que pour ça je t’adore Elsa, je connais peu de filles qui ont autant de courage que toi! "Fuck Forever" est énorme, c’est un tube, tout le monde sait que c’est la dernière, tout le monde se lâche, le résultat est apocalyptique mais que c’est bon!

Voilà ma setlist :

1/ Pipedown
2/ Sticks & Stones
3/ Loyalty Song
4/ La Belle Et Le Bête
5/ The Blinding
6/ Killamangiro
7/ Sedative
8/ Time For Heroes
9/ Albion

10/ Dirty Old Town

11/ Fuck Forever 

Deux concerts géniaux, Bertrand est content, je me surprend même à dire que ça pourrait s’arrêter là, nous nous posons, le repos du guerriers rock, je me tape deux bières, Elsa teste le Fanta Limon, nous nous roulons un joli joint de réconfort avant les Walkmen, un des groupes qui a motivé ma venue à Benicassim…